Informations sur cohabitation Zigbee et Wifi

Un analyseur de spectre. C’est assez cher pour une utilisation one shot comme ici.

Une application PC ou Android fera très bien l’affaire puisque la puce radio d’un simple smartphone d’une interface wifi de PC est capable de faire une mesure qualitative du signal sur chaque canal. Cette puce associée à une application gratuite permet de présenter les spectres de fréquences sous une forme simple (donc plus théorique que mesurée) mais suffisante pour se faire une idée.

J’ajouterais à la présentation de @olivr2s

  • que le recouvrement de spectre n’est jamais aussi net que la théorie le dit et que le risque d’interférence ne peut pas se résumer à la seule analyse de spectre théorique. Les divers protocoles sur une même gamme de fréquences sont prévus pour cohabiter en utilisation domestique (CSMA-CA).
  • le Zigbee n’est pas un réseau très « causant » càd qu’il n’émet qu’au besoin (short burst) et se satisfait très bien des recouvrements car il y a tjrs une forte probabilité de disponibilité d’une micro fenêtre temporelle durant laquelle le signal radio des concurrents sur la bande sera moins actif ou moins élevé (et réciproquement).
  • que le niveau de signal des émetteurs est plus important au regard de potentielles interférences que le recouvrement de spectre . On a tendance à vouloir mettre des émetteurs les plus puissants possibles. C’est une erreur basique. Il faut adapter la puissance des émetteurs à la zone à couvrir. Rien ne sert en Wifi par exemple de mettre un émetteur pour couvrir une zone de 1km2 ce serait une aberration technique puisque les récepteurs en zone proches seraient saturés donc … auto-brouillés. Il faut privilégier les bornes relais ou les répéteurs avec des puissances réduites respectant les normes européennes ou françaises et tout le monde peut alors cohabiter, ça a été conçu pour. Ce principe est aussi vrai en Zigbee : ne cherchez pas à mettre des amplis de signal (différents de routeurs donc) qui ne serviraient au mieux qu’à atteindre en direct quelques équipements lointains au détriment de nombreux équipements proches (auto-saturation).
  • que les principales interférences sont en général celles générées en champ proche par l’électronique de la machine qui supporte les émetteur/récepteurs (notamment la mauvaise qualité de ces électroniques des ports USB3). Ainsi une clef wifi branchée ou une Clef Zigbee connectée sur un port USB 3 de mauvaise qualité (non blindé) a toutes les chances de mal fonctionner à cause de l’USB 3 et pas à cause des autres sources plus éloignées dans le même spectre (1m suffit pour cet éloignement de sources)
  • que ce qui pose problème en terme d’interférences est moins recouvrement de fréquences des spectres prévus (càd les bandes théoriques telles que présentées dans le message ci dessus) que celles liées à la génération d’harmoniques (fréquences multiples ou sous multiples de la fréquences utile) . Une mauvaise qualité de fabrication (non linéarité et mauvais filtrage) des émetteurs wifi ou autres éléments rayonnants peut conduire ces derniers à rayonner dans des bandes de fréquences harmoniques avec une énergie nuisible à lui même et à ses voisins. Et plus l’émetteur est mal dimensionné (ie trop puissant par rapport à l’emploi visé) plus il peut générer d’harmoniques néfastes.

En conclusion en utilisation domestique: ne vous cassez pas la tête avec les recouvrements de spectres et à pseudo optimiser les canaux (les équipements le font en automatique) . Éloignez plutôt un peu les différents émetteurs entre eux d’une part et de leur récepteurs les plus proches d’autre part. Installez des équipements de qualité (facile à écrire plus difficile à trier). Installez des routeurs ou des répéteurs si vous avez des zones à couvrir éloignées. En suivant ces trois dernières règles 99% des communications se feront sans soucis. les 1% restant ne trouveront de solution que par une analyse de perturbations à l’aide d’un analyseur de spectre (un vrai pour le coup)

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