En règle (de bon sens) général il faut éviter les étamages et soudures à l’étain sur le circuit 220V.:
- perte de flexibilité des brins soudés => rupture aux jonctions (pour celles soumises à des mouvements)
- échauffement lors de courants importants qui circulent dans les fils avec risques de vaporisation/ ramollissement de la soudure et donc … désolidarisation intempestive
- déformation plastique de la soudure par échauffement et donc perte de contact avec l’élément de serrage
- coefficient de dilatation/rétractation différents entre étain et cuivre : donc une soudure (qui est plutôt un collage thermique dans notre cas puisqu’il n’y a pas fusion entre les deux métaux) peut se « décoller » partiellement ou complètement en fonction des variations thermiques au niveau de la jonction
- résistance au niveau de la soudure m^me si faible n’est pas nulle. Sur les courants élevés il est interdit de faire ce type de soudure (o.1 Ohm à 10A c’est 1W à dissiper thermiquement, ce W va contribuer à l’échauffement et à l’effet boule de neige … ou de feu en l’occurrence).
Dans l’autre sens , les câbles multibrins souples ne peuvent pas être insérés dans les borniers automatiques des prises, inter, … De plus les petits fils qui se baladent sur les cotés (les épis) peuvent créer des courts circuits insidieux.
Donc il faut les doter d’un embout serti à la pince.
Avantages :
- qualité de contact presque parfaite
- mêmes matériaux donc stabilité mécanique et chimique
- excellente résistance aux efforts mécaniques
- facilité de mise en place des câbles dans les borniers auto
Inconvénients :
- un seul câble par bornier (pas possible de glisser deux embouts dans un bornier) . On peut contourner partiellement cette limitation en utilisant des embouts 2 vers 1 par exemple.
- nécessite une préparation et de l’outillage avant installation
Dans tous les cas pour un diamètre de câble donné un multibrin conduira mieux le courant alternatif qu’un monobrin. Le cable rigide a pour seul avantage sa simplicité de mise en oeuvre.